Une webcam PTZ intelligente qui sort de la 4K avec une qualité de fou, taillée pour le streaming et le VLOG, voilà la promesse faite par OBSBOT avec sa Tail Air. D’ailleurs, est-ce qu’on peut encore appeler ça une webcam ? Car avec toutes ses fonctionnalités, ça ressemble plus à une petite caméra pro. Je vais vous la présenter et on fera bien sûr quelques tests rapides pour voir de quoi elle est capable.
Caractéristiques techniques
On va voir tout ça en détails en commençant par ses caractéristiques techniques et on la testera pour voir ce qu’elle vaut en conditions de stream et en conditions de VLOG, puisque c’est aussi son créneau.
Capteur
La OBSBOT Tail Air est équipée d’un capteur CMOS 1/1.8″, exactement la même taille que sur la Facecam Pro pour info, une taille plus qu’honorable pour une webcam. Et grand capteur est synonyme de plus de lumière, et donc de meilleure qualité, à fortiori en conditions de luminosité faible où les résultats étaient plutôt satisfaisants.
Avec un éclairage naturel on a aussi quelque chose de vraiment bon pour cette cam qui est vendue comme étant adaptée au streaming mais aussi aux VLOG.
Lentille
La lentille est en fait un ensemble de 8 lentilles, avec un zoom numérique jusqu’à x4 et l’équivalent d’une distance focale de 23 mm, plutôt pas mal. Même si évidemment le zoom numérique est moins quali qu’un zoom optique, mais ça reste décent à l’utilisation.
Ouverture
L’ouverture est à f/1.8, c’est mieux que la Elgato Facecam Pro pour reprendre la comparaison. Je rappelle par ailleurs que le fameux objectif Sigma 16 mm qui plaît encore beaucoup aux streamers dispose d’une très grande ouverture à f/1.4, là on est vraiment proche.
Donc une ouverture qui, conjointement au capteur, devrait en effet permettre de bons résultats en faible luminosité.
ISO
L’ISO est réglables de 100 à 6400, une plage plutôt correcte et le contrôle se fait vraiment simplement, que ce soit avec l’application mobile ou l’application de bureau.
Résolution
La Tail Air est capable de filmer en 2160@30/25/24 (4K UHD) ou en 1080@60/50/48/30/25/24 (Full HD). Elle permet également d’enregistrer des sessions en H.264 ou en H.265 jusqu’à 80 Mbps, sur une carte micro-SD dont la taille maxi sera de 512 Go. Tant qu’à faire, pour de l’enregistrement je recommande de choisir le H.265 qui offre une meilleure compression, à fortiori pour de la 4K.
Mais on peut aussi utiliser la Tail Air en tant que caméra pour le streaming, avec deux options au choix, puisqu’on a une sortie micro-HDMI, qu’on pourrait par exemple brancher sur un Cam Link 4K pour récupérer l’ensemble sur OBS, ou avec le NDI, donc entièrement via le réseau sans perte de qualité, à condition d’avoir une licence NDI, qui est par ailleurs proposée par OBSBOT.
Connectique
Au niveau de la connectique, en plus de la sortie micro-HDMI, on trouve un port USB-C 3.0, un câble est fourni avec la cam et on trouve même un petit adaptateur USB-C vers USB-A au besoin.
Ce port USB permet de recharger la Tail Air, qui dispose d’une batterie interne. La charge se fait en environ 90 minutes, sans support de fast charge, c’est un peu dommage mais c’est déjà pas mal. On peut donc laisser la caméra alimentée en permanence ou l’utiliser sur batterie, dans ce cas on aura droit à 90 minutes d’enregistrement en 4K et officiellement jusqu’à 154 minutes en 1080p à 30 fps. Sachant que si on n’enregistre pas mais qu’on ne fait que capturer la cam avec un Cam Link ou en NDI, la batterie tiendra nécessairement plus longtemps.
On peut donc utiliser cette caméra avec le NDI, ça peut se faire grâce à un accessoire vendu séparément ou en bundle, au choix, qui permet de connecter un câble Ethernet au port USB.
On peut ainsi récupérer le flux audio/vidéo quasiment sans latence, à condition d’avoir un bon réseau local évidemment. Notez que la cam peut également fonctionner en Wi-Fi pour le NDI et en Bluetooth pour l’appli mobile, donc entièrement sans fil.
Enfin elle dispose d’une entrée jack 3,5 mm, ce qui permettra d’y brancher un micro externe, par exemple un micro sans fil, plus pratique pour les VLOG, et qui sera plus agréable que le micro interne qui montre quand même vite ses limites, notamment si on s’éloigne de la caméra, c’est logique.
Dimensions
Ce qui est impressionnant aussi, ce sont les dimensions de la cam, avec à peine plus de 13 cm de hauteur (69,65 x 73,25 x 132,5 cm) pour un poids de 344 grammes, c’est vraiment peu. Et elle possède bien sûr un filetage standard sur sa face inférieure, de quoi la fixer sur un trépied ou tout autre support disposant de ce système d’accroche qui est juste le plus répandu.
Rendu full automatique
Alors depuis le début vous pouvez voir un peu ce que donne le rendu, sachant que j’ai tout enregistré en H.265. On a une image en 4K UHD native, donc avec une définition de 3840×2160 pixels, et un débit à 30 images / seconde. Le résultat en full auto est vraiment bon, c’est net, les couleurs sont agréables. Sans rien faire le résultat est déjà bon, on peut ensuite passer aux réglages manuels si vraiment on a besoin.
On trouve par exemple des pré-réglages pour les couleurs, on peut ajuster la température, des options somme toute classiques mais qui ont le mérite d’être disponibles aisément. Et comme prévu, on peut utiliser cette caméra aussi pour du VLOG, y compris avec le suivi facial ce qui la rend très intéressante.
Autofocus
L’autofocus est plutôt réactif, même si ça dépendra des conditions d’éclairage, mais je n’ai pas eu de souci particulier en le testant. On peut choisir entre l’autofocus single et continu, en fonction de si le sujet est plus ou moins mobile, et ce directement via l’application.
Niveau profondeur de champ on obtient quelque chose de très correct, et les prises de vues rapprochées permettent vraiment de faire des belles captures, aussi bien avec un bon éclairage qu’avec un éclairage plus faible, qui nécessitera pour le coup de se pencher sur les réglages manuels, notamment les ISO.
Intelligence artificielle
Un des énormes avantages aussi, même si ça se fait de plus en plus, c’est l’intelligence artificielle qui permet d’exploiter pleinement la cam. Que ce soit la reconnaissance faciale, la reconnaissance des gestes ou le suivi de mouvement, tout est géré de façon vraiment fluide.
Les gestes sont simples, la caméra capte tout sans aucun problème, le suivi est efficace, y compris lorsqu’il y a des obstacles.
On peut donc zoomer, dézoomer, activer le suivi facial, il y a même un suivi pour les objets, ce qui peut aussi servir pour nos amies les bêtes.
Director Grids
L’application permet par ailleurs de choisir plusieurs angles de vue via le menu Director Grids, c’est plutôt bien fichu. Si on a deux intervenants, ils ont carrément droit à leur cadrage chacun, c’est très sympa.
On peut éventuellement streamer directement sur Twitch, même si, vous vous en doutez si vous suivez cette chaîne, on préférera faire une capture via OBS, mais c’est possible tout de même. L’utilisation en extérieur se fait entièrement sans fil grâce à la batterie interne, comme je le disais un peu plus tôt, donc on a un produit complet, bien fini, et personnellement j’aime voir de la qualité comme ça sur ce type de produit.
Accessoires
Outre le trépied pour l’usage type VLOG, OBSBOT propose quelques accessoires pour cette Tail Air, notamment une télécommande, qui permet de contrôler jusqu’à trois Tail Air, de quoi faire un véritable petit studio de tournage.
On a aussi le fameux adaptateur USB-Ethernet susmentionné, qui sera utile pour le NDI, qu’on peut également utiliser en Wi-Fi, qui est supporté au même titre que les protocoles RTMP et RTSP voire VISCA, ce qui laisse le choix pour la diffusion en direct.
On trouve également un support portant l’autonomie à près de 7 heures d’utilisation et qui permettra surtout de faire pivoter la cam à 360°, puisqu’en l’état, une butée empêche de faire plus d’un tour complet.
Et enfin un lot de filtres à densité neutre, pratiques en conditions de très forte luminosité et qui montrent à mon sens que ce produit s’adresse plus volontiers aux petits studios de production qu’aux streamers, mais l’un n’empêche pas l’autre cela dit.
Mon avis sur la Tail Air
Pas grand-chose de négatif à dire sur cette cam. J’ai lu beaucoup d’avis avant de tourner cette vidéo, et la majorité des soucis concernaient le logiciel, en ce qui me concerne je n’en ai eu aucun et tout a fonctionné du premier coup, que ce soit avec l’appli mobile, l’appli PC ou même le NDI. Donc à part le prix sur lequel on pourrait tiquer au premier abord, RAS.
Et même le prix, j’ai envie de dire qu’il n’est pas si excessif que ça. Quand on voit certaines caméras PTZ équivalentes destinées au milieu pro, on arrive facilement à des 2000 ou 3000 euros minimum, d’autant que la Tail Air n’a pas à rougir quant à la qualité de son rendu vidéo, qui est vraiment très bon. Pour un simple streamer, en conditions classiques où le créateur est assis, c’est cher, c’est peut-être même inutile. Mais pour les créateurs confirmés, qui veulent faire des lives IRL, des lives cuisine ou pour les petites boîtes de prod, ce genre de matos à moins de 500 €, c’est excellent.
Crédit miniature : https://twitter.com/Zeneles